Dans le passage suivant, cliquez sur les pronoms relatifs (il y en a sept).


Cliquez sur les pronoms relatifs.

Un jour je m'égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Qu'il fallait peu de chose à ma rêverie : une feuille séchée le vent chassait devant moi, une cabane la fumée s'élevait dans la cime dépouillée des arbres, la mousse tremblait au souffle du nord sur le tronc d'un chêne, une roche écartée, un étang désert le jonc flétri murmurait! Le clocher du hameau, s'élevant au loin dans la vallée, a souvent attiré mes regards; souvent j'ai suivi des yeux les oiseaux de passage volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains ils se rendent; j'aurais voulu être sur leurs ailes. Un secret instinct me tourmentait; je sentais que je n'étais moi-même qu'un voyageur; mais une voix du ciel semblait me dire : «Homme, la saison de ta migration n'est pas encore venue; attends que le vent de la mort se lève, alors tu déploieras ton vol vers ces régions inconnues ton cœur demande.»

François-René de Chateaubriand, René (extrait)